samedi 11 juillet 2009

Obama voit rouge, mais quelle mouche le pique ?



Freddy Eytan | Le Cape

Voilà déjà cent jours que le président Barak Hussein Obama est préoccupé par la politique israélienne du gouvernement Netanyahou, tout comme, seul Israël empêche l’avènement d’un monde meilleur, tout beau et tout gentil. A chaque occasion, Obama critique la position de Jérusalem sur les implantations, voit tout rouge et met en garde contre une intervention militaire de Tsahal contre le projet nucléaire iranien.


Orfèvre en matière de communication et populaire dans les médias, le président américain a réussi à focaliser l’attention internationale sur les méandres de la politique israélienne.

Prétendant être le gendarme du monde, le grand metteur en scène de la diplomatie spectacle, a simplement inverser les rôles : Israël est désormais, l’intransigeant, le méchant et le belliqueux qu’il faut maitriser et punir, tandis que la Corée du Nord et l’Iran sont des pays qui ont le droit de faire la pluie et le beau temps en matière nucléaire. Ils peuvent se moquer éperdument des conventions internationales et menacer la stabilité de la planète sans difficulté majeure.

L’Amérique d’Obama laisse faire et souhaite même le dialogue. La diplomatie nécessite habilité et tact dans les relations avec les Etats, mais elle est aussi conduite avec fermeté, détermination et dissuasion. Sur ce plan, la diplomatie américaine a échoué. En dépit des apparences et des discours musclés, Obama prouve que faiblesse et désarroi.

En dénonçant la politique israélienne, systématiquement et quotidiennement, il encourage les extrémistes du Hamas à continuer à saboter tous les processus de paix et il pose des conditions préalables à Mahmoud Abbas en le décourageant de reprendre les négociations avec Benjamin Netanyahou.

Mais quelle mouche a piqué Obama ?

Souhaite-t-il le départ du gouvernement Netanyahou ou préfère t-il la chute des régimes totalitaires et obscures ? Tel avec la Corée du Nord, la politique de l’’administration américaine est perplexe et ambiguë avec les Arabes et l’Iran, et en fait, elle n’existe pas vraiment.

Dans ce contexte, Israël devrait poursuive ses démarches pour prouver ses bonnes intentions et son amitié inébranlable envers les Etats-Unis et attendre patiemment cohérence et pragmatisme dans la diplomatie du président Obama. Jérusalem doit aussi faire comprendre au président américain que l’Etat juif est toujours souverain et indépendant et son gouvernement élu démocratiquement au suffrage universel, agira contre les menaces selon ses propres intérêts.