jeudi 9 juillet 2009

Laissez tomber l’idéologie, l’essentiel c’est la politique



Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël



Binyamin Netanyahu a eu beaucoup de chance dans les 100 premiers jours de son deuxième mandat de Premier ministre d’Israël (…) Grâce à l’accalmie dans les Territoires et aux frontières, il a pu œuvrer pour atteindre son objectif principal : la consolidation de son statuts politique.


Lorsqu’on lui demandait, avant les dernières élections, en quoi il avait changé depuis son premier mandant, il répondait : j’ai appris à être un homme politique. J’ai vu comment Sharon et Olmert se conduisaient à l’égard des gens et des autres hommes politiques, et je l’ai intégré. J’ai compris que la politique était un « people business » et j’ai appris à tendre l’oreille lors des réunions.

Netanyahu peut être satisfait de lui au terme des 100 premiers jours au pouvoir. Il s’est déplacé de la droite vers le centre de l’échiquier politique en faisant sien le principe de deux Etats pour deux peuples qu’il a fait adopter par le Likoud sans véritable opposition. Sa coalition est stable, les ministres les plus éminents lui apportent leur soutien et sont responsables de peu de fuites diffamantes à son égard. L’opposition dirigée par Tzipi Livni est neutralisée depuis que Netanyahu lui a dérobé sa raison d’exister : le soutien à un Etat palestinien.

Son nouveau positionnement politique ne s’est pas fait sans sacrifices. Cela lui a coûté un reniement cynique des idées auxquelles il croyait par le passé, aussi bien dans le domaine politique que dans la sphère économique. (…) Pour le nouveau Bibi, comme pour Sharon à l’époque, l’idéologie est l’apanage des naïfs ; il change de politique selon ses objectifs immédiats. C’est la raison pour laquelle il a décidé de soutenir l’idée de deux Etat pour deux peuples et d’augmenter les impôts./.

Aluf Benn – Haaretz