jeudi 14 mai 2009

La construction d’un tronçon de la barrière interrompue



Le député Otniel Shneller (Kadima), directeur de la commission parlementaire chargée du budget du ministère de la Défense, a indiqué jeudi matin que Pin’has Boukhris, directeur du ministère de la Défense, avait ordonné d’interrompre les travaux de construction de la clôture de sécurité entre Jérusalem et Ma’alei Adoumim.

La construction ne reprendra que lorsque la Cour suprême aura rendu sa sentence au sujet d’une requête déposée contre l’édification de la barrière dans ce secteur de la capitale.

Schneller a visité le site controversé vendredi avec Aryeh King, le président du Fonds national des terres et représentant des propriétaires juifs de terrains dans le quartier Shaar HaMizrah. C’est King qui a déposé une requête en 2007 devant la Cour suprême pour demander l’interruption de la construction, car le tracé de la barrière laisse des propriétés juives à l’extérieur de la barrière à un endroit qui fait pourtant clairement partie des limites municipales de la ville.

Par ailleurs, King affirme que la construction de la barrière dans le quartier Shaar HaMizrah interromprait la continuité territoriale entre Jérusalem et Ma’alei Adoumim.

Il y a trois semaines, alors qu’il ne restait plus que deux mois avant que la Cour prenne une décision, des bulldozers et autres engins de construction sont arrivés sur le site et ont, au contraire, commencé à accélérer la construction de la barrière.

Le député Shneller a affirmé que la construction de la barrière précisément à ce moment, alors que la Cour pourrait décider d’en déplacer le tracé est un “crime national” et une “affaire grave”.

“Nous avons déjà eu l’occasion de construire et détruire plus d’une fois”, a expliqué le député qui ne comprend pas pourquoi l’argent des contribuables doit être jeté de cette façon.

Pour Shneller, la séparation de Ma’alei Adoumim de Jérusalem par la dite barrière “ne répond à aucune logique sensée”. Et d’ajouter : “Il y a une petite parcelle de terrain qui connecte Jérusalem à Ma’alei Adoumim. Il n’y a pas la moindre raison d’en interdire l’accès.”

Shneller a affirmé que le directeur du ministère de la Défense avait été surpris d’apprendre que la construction de la barrière avait repris sur le site en question. Boukhis a souligné que ses employés avaient reçu des directives claires leur interdisant de construire la clôture là où l’on attend encore la décision de la Cour suprême.




par Yael Ancri
http://www.actu.co.il/2009/05/la-construction-de-la-barriere-a-shaar-hamizrah-interrompue/