dimanche 8 février 2009

“De l’amour de la Palestine à la haine des Juifs”



Le conflit israélo-palestinien est une « passion française » selon le directeur de la revue « Politis », Denis Sieffert. Et quelle passion ! On a pu en mesurer l’effet dévastateur et mortifère lors des manifestations « pro-palestiniennes » qui ont déferlé sur la planète, de Paris à Beyrouth en passant par Bruxelles, Londres , Milan et ailleurs, lors de l’opération « Plomb durci » légitimement lancée par Tsahal contre les tireurs de roquettes sans vergogne ni foi ni loi du Hamas en
direction des populations apeurées, terrorisées et impuissantes du sud d’Israël depuis huit ans.
« Plomb durci », hélas, s’est déroulée après la publication de l’excellent travail
d’Albert Naccache. Nul doute que si l’ouvrage avait été publié, une fois ce conflit
« terminé » par la trêve unilatérale décidée par Israël, il aurait doublé de volume.

Le travail de Naccache, salutaire et hautement nécessaire, est celui d’un organe de
veille informationnelle, une entreprise minutieuse qui sait tirer profit des moyens
modernes de communication pour aller traquer sur la Toile, groupes et groupuscules,
pour éplucher patiemment la presse, pour visionner les émissions radiophoniques et
télévisuelles.
D’emblée, une constatation s’impose, crue dans sa vérité première. Elle a pu se
vérifier en décembre 2008-janvier 2009 : « Les Français sont plutôt proPalestiniens
». Et ils viennent de toutes les couches de la société : Trotskistes, verts,
altermondialistes, communistes, socialistes, gaullistes, souverainistes, membres de
la droite et de l’extrême droite, Arabes, Musulmans, Catholiques, Protestants,
philosophes et politologues, sociologues, historiens, chercheurs, professeurs,
juristes, avocats, militants. Et, cerise sur le gâteau, nous dit l’auteur dans un
humour grinçant : « de nombreux Juifs prennent fait et cause pour la Palestine, non
pas « bien que » juifs, mais « parce que » juifs ».
Dès lors, une analyse serrée des acteurs et des réseaux s’impose. Les sites « islamiques » et la presse arabe n’ont plus de secrets pour l’auteur et il les épluche pour notre édification.
Des listes impressionnantes d’organisations amies des Palestiniens sont dressées :
FIDH, LDH, Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine, CCDF (Comité Catholique
contre la faim et pour le développement), Caritas France, Secours Catholique,
Coordination Sud, Médecins sans Frontières, Médecins du Monde, Association Française
de Solidarité Internationale, Palestinian Center for Human Rights, Shalom-Paix-Salam, Une Autre Voix Juive et des dizaines d’autres, toutes aussi virulentes dans leur désir, pour le moins, de critiquer et, pour beaucoup, de détruire Israël.
La Capjpo-Europalestine ( Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient), l’une des plus virulentes associations anti-israéliennes s’est créée « à l’initiative de deux anciens trotskistes d’origine juive : Olivia Zemor et Nicolas Shahshahani ». Ses prises de position font froid dans le dos.
Parmi les intellectuels, Étienne Balibar, Jacques Vergès, Pascal Boniface, Sylvia
Cattori, André Raymond, Monique Chemillier-Gendreau, Alain Badiou, et bien d’autres
et, pour ce qui est des Juifs : Marcel Liebman, Edgar Morin, Pierre Vidal-Naquet, Danielle Bleitrach, entre autres.
Sans parler de la kyrielle d’intervenants : journalistes, bloggeurs, intellectuels, historiens arabo-musulmans.
Pour tous, par le verbe et par l’écrit comme par l’image, un objectif : la diabolisation en vue de la délégitimation d’Israël : José Bové et Dieudonné, Alain Soral et Ginette Skandrani, Roger Garaudy et Robert Faurisson, Fara Kemi Seba et sa Tribu Ka.
Les extraits d’articles qui nous sont proposés, tous aussi terrifiants les uns que
les autres sont autant de preuves de la volonté manifeste de leurs auteurs de nuire
à l’existence de l’État juif. Israël, désormais défini comme État Nazi.
Souvent, en outre, le CRIF apparaît comme la « bête noire » de certains.
Un chapitre est consacré à quelques initiatives citoyennes qui vont à contresens de
ce véritable déchaînement antisémite sous couvert d’antisionisme, un autre au «
sursaut arabe ». Une pièce essentielle à verser au dossier « Israël-Palestine ». Très intéressant n`est ce pas!
2eme volet de notre desinformation :
L`Iran et le missile utile !
Le régime des mollahs affirme avoir mis en orbite son premier satellite Omid (espoir) à l’aide d’une fusée nommée Safir-2. Une dépêche française insiste sur le fait que ce lancement relance les soupçons sur les capacités balistiques des mollahs. Cette dépêche n’a pas été démentie par les mollahs.
La description de ce lancement nocturne a en fait deux versions, l’une iranienne que
l’on retrouve sur le site de l’IRNA, agence de presse dirigée par les Gardiens de la
révolution et l’autre résolument plus anxiogène concoctée par un certain Pierre Célerier de l’AFP sur une base d’informations transmises par l’IRNA. La version iranienne insiste sur le caractère pacifique des activités scientifiques de l’Iran alors que la version française insiste sur le caractère hautement militaire de l’affaire. Or, Téhéran, qui ne se prive pas de virer un directeur du bureau de l’AFP-Iran quand une information ne lui convient pas, n’a nullement démenti cette version anxiogène de Célerier.
Cette version anxiogène convient en fait aux mollahs : cela fait plusieurs années qu’ils revendiquent posséder ce missile. Pendant longtemps, ils ont relancé les rumeurs sur son existence avec de prétendus tests, mais les tests n’étaient ni homologués, ni faits sur le territoire iranien qui dans sa diagonale dépasse 2000 Km. Depuis deux ans, pour refaire parler de ce missile, ils évoquent des travaux aérospatiaux. Ces récits de lancement de satellite n’ont pas convaincu les occidentaux et c’est pourquoi Téhéran a changé de tactique. Ce n’est pas le régime qui évoque une capacité balistique importante, mais un journaliste faisant un commentaire [1] que le régime ne dément pas. Ceci satisfait pleinement Téhéran qui préfère de toute façon les mystères anxiogènes à des preuves éclatantes d’une vraie puissance de feu.
Que l’IRNA ou les Pasdaran agissent ainsi, c’est l’ordre normal des choses dans le
domaine de la propagande, mais la portée d’un missile n’est d’aucune utilité pour placer un satellite en orbite. La caractéristique qui compte est l’apogée du missile lanceur, c’est-à-dire la hauteur qu’il peut atteindre et non sa portée, c’est-à-dire la distance qui peut franchir au sol. Dans le cas de Shahab 3, l’apogée est de 150 Km, mais le missile Shahab 2 d’une portée de 300 à 500 Km a également le même apogée. De ce fait, l’insistance de Célerier sur l’emploi d’un Shahab 3 paraît délibérément anxiogène d’autant plus que Téhéran n’a jamais pu prouver l’existence de ce missile.
Qu’il ait agi sciemment ou pas, il permet aux mollahs de faire parler autour de leur
capacité de nuisance régionale. Cette dépêche déviante mais tolérée par les mollahs est une tentative de restauration de leur capacité de nuisance régionale, capacité démentie par l’impuissance des mollahs à embraser la région pendant la guerre de Gaza. Mais il ne s’agit pas uniquement de cela, Téhéran renoue en fait avec sa politique d’amplification de crise qu’il appliquait quand Bush évoquait un possible recours à la force contre Téhéran.
Dans les 9 premiers jours de sa présidence, Obama a tendu la main vers Téhéran en espérant qu’il en ferait autant dans sa direction. Ces ouvertures ont été sèchement refusées et Obama est revenu à une politique bushienne basée sur l’évocation d’un recours à la force. Sur un fond de célébration des trente ans de la révolution islamique, Téhéran renoue avec sa politique phare d’amplification de la crise. Cela consiste à provoquer l’adversaire pour faire craindre l’éclatement d’un nouveau conflit, en espérant faire céder la partie adverse sous la pression de l’opinion internationale désireuse d’éviter le pire.
Hier soir, Téhéran a tiré un quelconque missile qui avec l’aide d’un récit anxiogène
a réussi à faire monter la température d’un cran. Les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne ont évoqué leur préoccupation. C’est exactement ce que voulait Téhéran : que l’on sorte du processus initié par Obama pour revenir aux tensions de l’ère Bush.

Peut-on se demander quel joker obama va t-il utiliser pour sauver la planète?

Revue de la presse
titre : Israël sur le qui-vive
A la une du Figaro : Israël avertit le Liban

L’armée israélienne toujours sur le qui-vive de crainte d’une attaque du Hezbollah libanais pour venger la mort d’un de ses chefs, Imad Moughnieh, assassiné il y a un an, a-t-on indiqué de sources militaires. Des unités spéciales d’intervention et de surveillance ont été placées en état d’alerte, selon ces sources. Toutefois, un porte-parole de l’armée israélienne interrogé par l’AFP n’a pas fait mention d’un état d’alerte général dans la région. Par ailleurs, de hauts responsables militaires ont exprimé une vive préoccupation à la suite d’informations parvenues en Israël sur la livraison par la Syrie au Hezbollah de missiles sol-air de dernière génération.

Bande de gaza

Le Hamas se sert dans les stocks d’aide humanitaire.
Un porte parole de l’Organisation des Nations Unies s’est plaint ce mercredi de ce que des policiers du Hamas ont pris, mardi soir, quelque 3.500 couvertures et 400 colis de nourriture destinés aux populations civiles, de plusieurs dépôts de Gaza-ville.
Rappelons que de pareilles plaintes ont déjà été entendues par le passé, notamment en Février 2008, concernant le détournement de convois humanitaires par les terroristes islamistes.

Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Abou Mazen, le chef de l’Autorité palestinienne a accusé Israël d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza pendant l’opération Plomb durci. Le président palestinien s’exprimait devant le Parlement européen en France…. George Mitchell rencontrerait Mahmoud Abbas le 26 février selon une source palestinienne.

Politique étrangére

Allemagne : Le Conseil central des Juifs d’Allemagne a salué mercredi les propos de
la chancelière Angela Merkel qui a critiqué la décision du pape Benoît XVI de réintégrer un évêque niant l’Holocauste. « La déclaration de Mme Merkel témoigne du fait qu’elle prend les choses à cœur et a le sens des responsabilités », a estimé le secrétaire général du Conseil Stephan Kramer dans une interview.

A la une d`Israël : infos

Nucléaire iranien : Shaoul Mofaz, ministre des Transports, a appelé à la conférence
d’ Herzelia à la constitution d’une alliance régionale anti-iranienne. ”Seule une position ferme des états occidentaux, du monde arabe et d’Israël pourra apporter la
paix, le progrès et la stabilité au Moyen-Orient. Je fais appel à tous et je déclare : c’est peut-être l’un des tests les plus difficiles qu’a connu le monde ces 60 dernières années.

Israël et le Moyen-Orient

L’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell doit rencontrer le
président palestinien Mahmoud Abbas le 22 février à Ramallah dans le cadre d’une
nouvelle visite en Cisjordanie et en Israël, a annoncé un responsable palestinien.

Toujours Diplomatie

Point de presse de l`ambassade de france :Le porte-parole du ministère des affaires
étrangères et européennes a fait les déclarations et répondu aux questions suivantes
La France condamne la poursuite de la colonisation, notamment dans la zone dite E1 en Cisjordanie.
Cette décision va à l’encontre des engagements pris par les autorités israéliennes et risque d’entraver toute relance crédible du processus de paix. S’adressant à des représentants des personnes évacuées du Goush Katif, Binyamin Netanyahou, le chef du Likoud, a qualifié de honteux leur traitement par le gouvernement. ”C’est une tragédie et une honte. Le gouvernement de Kadima n’a rien fait pendant trois ans. Il les a déracinés et négligés”, a dit Netanyahou, promettant qu’il veillerait à ce que les évacués trouvent logement et emploi.

Des excuses publiques :

En effet, le Vatican éxige les excuses publiques de Mgr Williamson Le ministère des Affaires étrangères a annoncé que «l’Etat d’Israël, voit avec tristesse et inquiétude la décision du Vatican d’intégrer à nouveau dans les rangs de l’Eglise, l’évêque négationniste britannique, Richard Williamson». Selon le communiqué israélien « l’acceptation d’un négationniste au sein de l’église par le Saint Siège porte atteinte à tout juif en Israël et dans le monde, et déshonore le souvenir des victimes de la Shoah».
Un peu plus tôt le Vatican annonçait avoir adressé un ultimatum à Williamson pour qu’il revienne publiquement sur ses déclarations, avant qu’il ne puisse être admis aux fonctions épiscopales dans l’Eglise catholique, et assurait que le pape n’avait pas connaissance de celles-ci lors de la levée de l’excommunication du prélat.

Politique intérieure :
Le chef du Likoud, Binyamin Netanyahou, a estimé que le gouvernement n’avait pas laissé Tsahal «terminer le travail» dans la bande de Gaza. Il a néanmoins exprimé son appréciation pour le chef d’Etat-major et le ministre de la Défense, Ehud Barak, pour la préparation de cette opération militaire.
Politique étrangére :
Selon le Times londonien, le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, souhaite initier une démarche commune avec la Russie de façon à réduire dramatiquement les arsenaux nucléaires des deux grandes puissances, pour les porter à seulement 1000 ogives atomiques.
Dans le cadre de cette initiative, l’administration américaine va reconsidérer également le déploiement en Europe - auquel Moscou est farouchement opposé - de systèmes de protection anti-missiles.
La précédente convention américano-russe sur la réduction des armes nucléaires, qui
avait été signée entre les deux pays en 1991, et déjà conduit à une réduction des
têtes nucléaires de 10.000 à 5.000, doit, par ailleurs, être renouvelée avant la fin
de cette année.
Un bureau spécial concernant la non-prolifération devrait être créé, et placé sous
la direction de Gary Samor, négociateur des questions nucléaires sous le gouvernement Clinton. D’autres grandes puissances pourraient par la suite se joindre à ce programme de réduction des armes atomiques, et contribuer à empêcher l’Iran de s’en doter.
Toujours politique étrangére :
France bande de gaza :
La remise en service de l`hopital AL-Kuds est l`objectif prioritaire de la France, selon Bernard Kouchner. C’est ce qu’a annoncé le chef de la diplomatie française, au cours d’une brêve conférence de presse avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. M. Kouchner a souligné avoir évoqué, avec son interlocuteur de la nécessité d’un
“projet d’urgence de remise en état des hôpitaux de la bande de Gaza et, en particulier, l’hôpital al-Quds qui a été complètement détruit”.
“Il y a un projet adopté par la France pour la reconstruction de l’hôpital al-Quds à Gaza et c’est un projet extrêmement important dans le domaine humanitaire”, a confirmé le président palestinien. “Nous espérons qu’il sera mis en oeuvre le plus rapidement possible”, a-t-il conclu.”
2eme volet de notre revue de la presse :
Secteur économique : Israél législatives
Le scrutin coutera 1,3 milliard de shekels aux employeurs Israéliens.Nous informe
Jacques Bendelac. Le mardi 10 février prochain sera une journée chômée pour la majorité des salariés israéliens.
Selon la loi israélienne, cette journée chômée sera payée normalement par les employeurs. Dans les secteurs où le travail ne peut pas s’interrompre, le salarié percevra un salaire double pour cette journée fériée.
Un calcul rapide montre que la journée des élections coûtera 1,3 milliard de shekels
(260 millions d’euros) aux employeurs israéliens: le tiers de ce coût (400 millions)
sera supporté par le secteur public et les deux tiers (900 millions) par le secteur
privé.
Si de nombreux secteurs de l’économie israélienne seront paralysés pendant le
déroulement du scrutin, d’autres au contraire verront leurs activités prospérer. En
effet, les Israéliens profiteront de ce jour de congé pour envahir les centres
commerciaux, cafés, restaurants, loisirs, etc. Pendant 24 heures, les services et
commerces du pays devraient voir leur chiffre d’affaires bondir.
Elections Israeliënnes :
Derniers Sondages :
Le parti Israël Béteinou d’Avigdor Lieberman est crédité de 17 sièges et se retrouve
à égalité avec le parti travailliste
Le Maariv publie un sondage électoral selon lequel le parti Israël Béteinou
d’Avigdor Lieberman a gagné un siège depuis le sondage de vendredi dernier. Le parti
est crédité aujourd’hui de 17 sièges et se retrouve à égalité avec le parti
travailliste. En tête on retrouve toujours le Likoud avec 27 sièges, un de moins que
lors du sondage précédent, tandis que Kadima conserve son score de 23 sièges.
Selon le Yediot Aharonot, le président du Likoud, Binyamin Netanyahu, aurait déclaré
en privé que s’il est élu Premier ministre et si le parti travailliste rejoint son
gouvernement, il confiera le portefeuille de la Défense à Ehud Barak plutôt qu’à
l’un des anciens militaires de carrière qui se trouvent sur la liste du Likoud. MM.
Barak et Netanyahu se sont entretenus hier et, au terme de leur rencontre, le
président du Likoud a déclaré : « Face au grands défis auxquels doit faire face
Israël dans le domaine de la défense, il faut faire travailler les personnes les
plus qualifiées, les plus expérimentées et les plus responsables
Le président du parti orthodoxe séfarade Shas, Eli Yishaï, a lui déclaré hier avoir
obtenu de Binyamin Netanyahu la promesse qu’il rétablira les allocations familiales
qui ont été supprimées ces dernières années et que c’est pour cela qu’il a décidé de
soutenir la candidature de M. Netanyahu au poste de Premier ministre. « Ce n’est pas
que je le croie, mais plus nous serons forts, plus nous obtiendrons d’allocations.
Nous entrerons au gouvernement uniquement si Netanyahu est à sa tête » a déclaré M.
Yishaï./.


par Martine Soussan