dimanche 7 décembre 2008

UNE MAISON PALESTINIENNE INCENDIÉE PAR DES COLONS À HÉBRON



beith_hashalom à Hébron
Les tensions se sont accrues à Hébron depuis qu'Israël a délogé de force, jeudi, une dizaine de familles de colons installées dans un bâtiment qu'elles affirmaient avoir acheté à un Palestinien.
Le propriétaire de la maison qui a pris feu samedi avant l'aube, Nidal Aouaoui, a expliqué à Reuters qu'une pièce bâtie sur le toit de son habitation avait été détruite par les flammes.
Le porte-parole de la police palestinienne, Ramadan Aouad, a attribué l'incendie à des colons juifs qui ont été vus, selon lui, fuyant les lieux alors que le feu se propageait dans le bâtiment.


La maison d'Aouaoui est entourée de maisons de colons.
Une porte-parole de l'armée israélienne a dit ne pas avoir d'informations sur cet incendie.
De nombreux incidents ont éclaté en Cisjordanie après l'éviction d'une dizaines d'occupants d'une maison d'Hébron, jeudi, sur une décision de justice. Le même jour, trois Palestiniens ont été blessés par balles.

Les Nations unies, les dirigeants israéliens et palestiniens ont condamné ces violences.
L'émissaire de l'Onu au Proche-Orient, Robert Serry, a appelé vendredi Israël à mettre un terme immédiat aux attaques contre des Palestiniens.
L'Etat juif a assuré de son côté qu'il avait déployé davantage de troupes en Cisjordanie afin de prévenir de nouveaux incidents.

Mais le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al Malki, a suggéré qu'Israël était "trop faible pour prendre des mesures contre les colons", qu'il a accusé de "faire la guerre" à son peuple, et il a demandé au Conseil de sécurité de l'Onu de se saisir du problème.
Les colonies juives sont considérées par les Palestiniens et les Occidentaux comme un des obstacles principaux au processus de paix.

Hébron, cité de 180.000 habitants où résident quelque 650 colons dans des enclaves protégées, est une des villes symboliques de cette situation conflictuelle.



Haitham Tamimi,



version française
Grégory Blachier