vendredi 24 octobre 2008

L’ironie de la collusion occidentale avec les Arabes et l’Iran


Par Caroline Glick

http://www.jewishworldreview.com/1008/glick110708.php3


Adaptation française de Sentinelle 5769 ©


Dans une lettre au journal italien ‘Corriere della Serra’ en août dernier, l’ancien président italien et sénateur à vie Francesco Cossiga a reconnu qu’au début des années 1970, le premier ministre d’alors, Aldo Moro avait signé un accord avec l’OLP de Yasser Arafat et les organisations affiliées, qui permettait aux Palestiniens d’accueillir des terroristes, de diriger des bases et de stocker des armes en Italie, en échange d’une immunité contre des attaques en Italie et les intérêts italiens dans le monde. Cossiga a aussi reconnu que même quand des Palestiniens ont assassiné des Italiens, le gouvernement les protégeait encore. En vérité, il admit pour la première fois que la plus grande attaque terroriste jamais survenue sur le sol italien – l’attentat à la bombe de la gare de Bologne en juillet 1980, qui tua 85 personnes – était la besogne de terroristes affiliés à l’OLP du ‘front populaire de libération de la Palestine’ [FPLP] de Georges Habache.

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Lors de l’attentat, Cossiga était premier ministre d’Italie. Juste après sa survenue, il accusa les néo-fascistes de cette atrocité. Selon ses termes à l’époque : « Contrairement au terrorisme de Gauche, qui frappe au cœur de l’Etat à travers ses représentants, le terrorisme fasciste préfère le massacre parce qu’il provoque la panique et des réactions impulsives ».

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En août, il prétendit que c’était la besogne du FPLP, et que la bombe avait explosé par mégarde. C'est-à-dire que les Palestiniens n’avaient pas l’intention de tuer des non juifs – aussi les autorités italiennes les protégèrent.

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Vendredi dernier, Cossiga s’étendit sur ses révélations au ‘Corriere della Serra’ dans un entretien avec Menachem Ganz, le correspondant à Rome du ‘Yediot Ah’aronot’. Cossiga admit qu’il ne s’agissait pas seulement de cibles israéliennes auxquelles l’Italie permettait de s’attaquer dans l’impunité, mais aussi des cibles juives. En fait, au cours d’au moins un et probablement deux incidents, il y eut collusion entre les Italiens et les Palestiniens dans leurs attaques contre des Juifs. Le 9 octobre 1982, six terroristes ouvrirent le feu sur des fidèles quittant la grande Synagogue de Rome. Des dizaines de Juifs furent blessés et le petit Stefano Tache, 2 ans, fut assassiné. Quelques heures avant l’attaque, le détachement de police italienne chargé de la sécurité de la synagogue avait été retiré.

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Ensuite, en décembre 1985, des terroristes palestiniens ouvrirent le feu sur un comptoir de billets à l’aéroport de Rome. Dix personnes furent blessées. Sept autres personnes furent assassinées lors d’une attaque simultanée contre le comptoir de billets à l’aéroport de Vienne. Selon Cossiga, les services de renseignement italiens avaient reçu un avertissement antérieur sur l’attaque, mais ne se soucièrent pas de partager l’information avec Israël.

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Cossiga expliqua au ‘Yediot’ : “Aucune cible italienne ne fut frappée. Ils avaient attaqué la compagnie israélienne à l’aéroport. Les personnes assassinées étaient toutes des Israéliens, des Juifs, et des Américains ».

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Ensuite, il y eut le détournement du bateau de croisière italien ‘Achille Lauro’ au large de la côte égyptienne en octobre 1985. Des terroristes palestiniens dirigés par Abou Abbas réquisitionnèrent le bateau. Ils tirèrent sur Léon Klinghoffer, un passager juif américain handicapé en chaise roulante, et le jetèrent par-dessus bord encore vivant. Les Egyptiens libérèrent les pirates de mer, et les envoyèrent dans un avion vers la Libye. Des jets américains obligèrent l’avion à atterrir sur une base de l’OTAN en Sicile. Les Italiens refusèrent d’autoriser les Américains à mettre les pirates en prison et libérèrent Abbas. Les Italiens assimilèrent l’impasse à une victoire contre ces petites brutes d’Américains. Mais cela équivalait en réalité à une capitulation face aux meurtriers palestiniens. Comme Cossiga l’expliqua : « Depuis que les Arabes ont été capables de nuire à l’Italie plus qu’aux Américains, l’Italie s’est abandonnée à eux ».

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Cossiga allègue que l’accord de son pays avec les Palestiniens a été récemment élargi pour inclure le hezbollah. Après la Deuxième Guerre du Liban, l’Italie a donné son accord pour commander la force de la FINUL , chargée d’empêcher le hezbollah de reprendre le contrôle du Sud Liban et de bloquer ses efforts de réarmement. Pourtant Cossiga affirme : « Je peux déclarer avec une absolue certitude que l’Italie a passé un accord avec le hezbollah suivant lequel les forces de la FINUL détournent les yeux du réarmement du hezbollah aussi longtemps qu’aucune attaque n’est portée contre les soldats de notre force ».

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Ganz note tristement que bien que les déclarations de Cossiga aient amené la communauté juive italienne à exiger que le premier ministre Silvio Berlusconi lance une enquête sur la collusion du gouvernement avec des terroristes palestiniens, il n’y a aucune probabilité qu’une telle enquête soit diligentée. Ganz explique que Berlusconi lui-même n’est pas immunisé contre l’antisémitisme qui a conduit ses prédécesseurs à s’abstenir de protéger les citoyens juifs d’Italie. Quand il s’adresse aux Italiens juifs, Berlusconi désigne souvent le gouvernement israélien comme « votre gouvernement », et démontre ainsi son adhésion à l’idée que les Juifs ne sont pas de vrais citoyens dans aucun autre pays à l’exception d’Israël.

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La croyance antisémite est que tous les Juifs sont sionistes, et donc tous les Juifs sont un enjeu équitable dans la guerre contre Israël, lui-même rien d’autre qu’un chapitre de la guerre ancestrale contre les Juifs : cela permet aux antisémites de masquer le fait que leur rhétorique anti-Israël est simplement un réchauffé de leur haine anti-juive. Des gens comme les chefs iraniens Mahmoud Ahmadinejad et Ali Khamenei, et des terroristes palestiniens de l’OLP et leur progéniture du hamas et du hezbollah limitent presque toujours leurs menaces aux « sionistes » en prétendant ainsi ne pas être vraiment antisémites.

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Cette tromperie sur le fil du rasoir est avidement adoptée par leurs compagnons de route en Occident – depuis les Pr. d’université comme Juan Cole, Steven Walt et John Mearsheimer, jusqu’aux décideurs politiques comme Brent Scowcroft et Zbigniew Brzezinski, en passant par les décideurs occidentaux et chefs d’Etats européens, avec une quantité alarmante de politiciens américains.

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Cette tromperie est comparable à l’évolution de l’antisémitisme. Tout au long de l’histoire, les antisémites ont utilisé la haine antijuive comme une façon de rallier leurs troupes. En attaquant les Juifs comme un ennemi collectif, des tyrans ont fourni à leur peuple un coupable faible et commode, à agresser pour détourner la critique de leurs propres échecs, ou pour cacher de réels ennemis à des publics pacifistes, non enclins au combat. L’antisémitisme fait appel aux plus bas instincts du peuple. Mais les gens n’aiment pas reconnaître à quel point ils haïssent les Juifs, et les Juifs ont toujours préféré nier qu’ils sont haïs.

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Ainsi les dirigeants antisémites ont déguisé leur recours aux bas instincts en prétendant qu’ils font vraiment appel à des aspirations sublimes. Dans le cas des nazis par exemple, Adolf Hitler et Josef Goebbels en appelèrent à la fierté allemande et à l’amour de la patrie. Aujourd’hui, la Gauche en appelle aux aspirations du peuple à la paix et la justice. Ce n’est qu’en permettant, et en fait en se rendant capables de tuer les Juifs et de détruire l’Etat juif que la « paix » pourra être assurée et que les Palestiniens pourront se voir rendre « justice ».

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Cette stratégie séduit des décideurs politiques européens – et américains un à degré plus ou moins important – pour deux raisons. D’abord, comme le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner l’a dit clairement dans un entretien avec ‘Haaretz’ vendredi dernier, alors que l’Occident comprend que les jihadistes islamistes cherchent à détruire l’Europe et les USA, ils croient – en partie parce que leur propre antisémitisme les conduit à exagérer la puissance juive – qu’ils s’en tireront en dorlotant les Arabes et l’Iran, parce qu’Israël les protègera.

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Faisant allusion au programme d’armes nucléaires de l’Iran, Kouchner déclara que nul n’est vraiment préoccupé au sujet de la menace iranienne parce que chacun croit qu’Israël attaquera l’Iran pour eux. Selon ses termes : « Je ne crois pas honnêtement qu’un arsenal nucléaire confèrera la moindre immunité à l’Iran. D’abord, vous [Israël] les frapperez avant qu’ils n’acquièrent des armes nucléaires. Parce qu’Israël a toujours dit qu’il n’attendra pas que la bombe soit prête. Je pense que les Iraniens le savent. Tout le monde le sait ».

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Ce qu’il y a d’ironique dans cette opinion, c’est qu’elle démontre l’inversion de la rhétorique antisémite. Il y a cinq ans, l’ancien premier ministre malaisien, Mahathir Mohamed déclara devant un auditoire approbateur des chefs d’Etats islamiques (1) : « Les Juifs dirigent le monde par substitution. Ils font combattre et mourir les autres pour eux ». Mais la croyance de l’Occident qu’Israël le protègera contre l’Iran montre que c’est le contraire qui est vrai. L’Occident est absolument certain qu’Israël est son substitut, et que les Juifs vont combattre et mourir pour le protéger du terrorisme mondial et du jihad.

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La deuxième raison pour laquelle les champions occidentaux de la « paix » ont opté pour vendre Israël et les Juifs aux jihadistes, c’est parce que en tant qu’antisémites, les « antisionistes » occidentaux craignent la puissance juive, et donc veulent que nous soyons faibles. Il en est ainsi depuis 40 ans, les gouvernements européens et le département d’Etat des USA ont financé des groupes antisionistes en Israël tels ‘ La Paix Maintenant ’, ‘B’tsellem’ et ‘Four Mothers’. Ainsi ce sont eux qui ont reproché à Israël le terrorisme palestinien. Et même quand Israël succombe à toutes leurs exigences de retraits territoriaux, ils se débrouillent toujours pour en demander davantage.

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Dans le même entretien avec le ‘Haaretz’, Kouchner a félicité d’un côté le premier ministre Ehud Olmert et la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni pour leur volonté de céder Jérusalem, la Judée et la Samarie aux Palestiniens, mais argumenta que cela n’est pas encore assez. Israël doit aussi accepter l’immigration sans contrôle de descendants hostiles des Arabes qui quittèrent Israël en 1948. C’est-à-dire qu’Israël doit donner son accord à sa propre destruction de façon à ouvrir la voix à la « paix ». Selon ses termes : « Le problème principal, ce sont les réfugiés et Jérusalem, mais plus encore les réfugiés. Olmert et Livni n’en ont pas la perception ».

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Kouchner est certain que Livni en viendra à reconnaître le besoin d’autoriser des Arabes hostiles nés à l’étranger à s’installer ici. « Je pense qu’elle changera. C’est toujours le cas des gens en charge de la politique et de la vie », proclama-t-il.

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Kouchner apaisa les craintes des journalistes sur la destruction nationale en prétendant qu’il ne parle probablement pas de plus de 100.000 immigrants arabes hostiles. Mais ça, c’est aujourd’hui.

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Si Livni forme un gouvernement et se range à cet avis, laisse l’Occident expliquer que mettre des limites « arbitraires » à l’immigration arabe est une atteinte aux droits de l’homme : ainsi le racisme sioniste d’Israël contraindrait les Arabes et l’Iran à tuer des Juifs et des Occidentaux dans le monde entier.

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Et cela nous amène peut-être à la plus grande ironie de la collusion de l’Occident avec les Arabes et l’Iran dans leur guerre contre les Juifs. Le résultat logique des illusions jumelles de l’antisémitisme – que les juifs sont puissants et que les Juifs doivent voir leur taille réduite – c’est la destruction d’Israël.

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Si cela arrivait, l’occident se retrouvera pris dans les mâchoires des jihadistes islamistes à qui ils ont jeté les Juifs en pâture depuis quatre décennies.

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La subversion par l’Occident de l’élite israélienne a suscité une situation où beaucoup de dirigeants israéliens ont adhéré aux avis antisémites de celui-ci sur Israël. Des chefs comme Livni et Olmert, et les media et l’université en Israël, ont largement accepté la notion qu’Israël est responsable du jihad mondial. Aujourd’hui, ces dirigeants soutiennent la faiblesse juive comme un idéal. Plus longtemps ces élites soutenues par l’Occident resteront au pouvoir, plus grandes seront les chances pour qu’Israël n’attaque pas l’Iran, et permette sa propre destruction dans l’intérêt de la poursuite de la « paix » avec des terroristes palestiniens.

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Et si Israël est détruit, l’Occident ne sera pas en mesure de se reposer sur les Juifs pour combattre encore et mourir pour eux. Ils resteront tout seuls.



Note et commentaire du Traducteur :



(1) Déclaration de Mahathir Mohamed au sommet de la Conférence Islamique (OCI) à Kuala Lumpur en 2003. Lors d’une conférence en décembre 2003 sur le Moyen-Orient, à l’Ecole Militaire de Paris,organisée par la « F.M.E.S. » [fondation méditerranéenne d’études stratégiques], cercle militaire et diplomatique pro-arabe créé par l’Amiral Lanxade, ancien chef d’Etat Major particulier de François Mitterrand, le « célèbre » géopoliticien Pascal Boniface, directeur de ‘l’IRIS’ déclara au sujet de ce personnage : « Mahathir ne prononça « que » 43 mots (?!?) antisémites lors de la conférence de l’OCI de 2003. Une sentinelle dans la salle lui fit remarquer n’avoir entendu que trois mots antisémites -« Mort aux Juifs » - à Paris lors d’une manifestation récente à la Bastille , où Mouloud Aounit, président du MRAP, ne pipa mot. Cela jeta un froid dans l’assistance, peuplée d’ambassadeurs de pays arabes et d’officiers français, à qui il fut aussi rappelé que la voûte d’entrée menant à cette salle de conférences était ornée d’une grande plaque à la mémoire du Capitaine Alfred Dreyfus. C’était aussi le lendemain d’un attentat contre la synagogue de Garges les Gonesses, qui avait amené le président Chirac à stigmatiser (?) l’antisémitisme. Depuis, la situation de l’antisémitisme en France et en Europe n’a fait que s’aggraver lourdement, menant y compris aux assassinats de Sébastien Sellam et d’Ilan Alimi, et à des agressions antisémites presque quotidiennes dans certaines localités bien françaises. Mahmoud Ahmadinejad, d’abord blâmé au niveau international pour ses déclarations génocidaires contre Israël, est aujourd’hui acclamé à l’Assemblée Générale de l’ONU : ses propos se sont totalement banalisés. L’Occident se croit immunisé, quand il est en réalité anesthésié, étouffé lentement pas le‘politiquement correct, la hantise d’être taxé « d’islamophobie », et pourquoi ne pas le dire, par sa couardise face à des « petites frappes terroristes » qu’il encourage y compris en les finançant : c’est l’Union Européenne qui paie le salaire des fonctionnaires aux effectifs pléthoriques de l’Autorité Palestinienne, et je vous demande bien pourquoi, à l’heure des coupes budgétaires sombres sous nos climats. La crise économique grave qui pointe à l’horizon ne doit pas nous disposer à l’optimisme : la rage antisémite se donne libre cours sur les sites jihadistes, offrant aux simples d’esprit une nouvelle pâture à leurs frustrations. Que D. nous aide à ne pas flancher devant le déferlement de haine qui se prépare !